Mieux vaut tuer un tyran que se travestir…

… c’est ce que nous disent, en substance, les Canones poenitentiales [sorte de manuel de référence pour confesseurs, qui a circulé sous différentes formes dans l’Eglise catholique à partir du VIe siècle, et prévoit les sanctions appropriées à un certain nombre de péchés], cités par l’abbé J. Gaume, du diocèse de Nevers, dans son Manuel des confesseurs (Liège, 1843).

« Qui in bello publico jussu principis legitimi tyrannum interfecerit : poenitens aget annum unum, et sequentes duos tres quadragesimas et legetimas ferias. »

« Qui vir faciem suam transformaverit habitu muliebri, et mulier habitu viri, emendationem pollicitus, annis poenitens sit tribus. »

Ces canons pénitentiels sont remarquables par la variété des péchés qu’ils envisagent. Il y a des choses auxquelles j’avoue n’avoir jamais pensé (ô candeur !). Entre autres, aller à la messe bourré et vomir les saintes espèces… (« Qui per ebrietatem Eucharistiam evomit ; si laicus est, quadraginta diebus ; si clericus, sexaginta ; si episcopus, nonaginta diebus ; si infirmus, poenitentia agat diebus septem.)